De quoi est-ce que j’avais peur ?

Peur enfant

Nos peurs d’enfant, limitent nos actions quand on est grand

D’abord, il faut savoir que c’était terrible, tellement vrai et TRÈS angoissant… En effet, chaque soir, doudou et oreiller sous le bras, j’allais me faire une place à côté du lit de mes parents pour y retrouver la paix, la sécurité et le sommeil. Ma chambre était un lieu où la tourmente régnait. Enfant, je n’ai jamais été tranquille avec l’esprit au repos. On dit que l’enfance est une période naïve, pas pour moi. Jusqu’à l’âge de cinq ans, je suis allée, soir après soir, rejoindre mes parents dans leur chambre. Terrifiée, il n’existait aucune autre option pour que je puisse enfin dormir.

Ainsi, adulte, c’est étrange de m’imaginer petite, effrayée par la nuit qui tombe. C’est surtout bizarre de me revoir allongée, les yeux grands ouverts, incapable de les laisser se fermer. Ce qui me surprend le plus quand je repense à cette époque, c’est de m’entendre prier. « Mon dieu, faites que mes parents soient toujours vivants demain, lorsque je me réveillerai. Mon dieu, veillez sur ma sœur, sur mes cousines, sur mes cousins, sur mes amie(e)s, sur mes tantes, sur mes oncles, sur mes grands-parents, sur la voisine, sur ma chatte, sur la dame que j’ai croisée aujourd’hui, etc. » Au fond, j’avais le sentiment profond que si j’oubliais quelqu’un, un terrible malheur allait se produire, une personne pouvait subitement mourir.

Se sentir responsable d’une possible tragédie

J’étais convaincue que je pouvais être responsable d’une fin tragique pour un être cher. Dis comme ça c’est suffisant pour empêcher quelqu’un de dormir. S’il fallait qu’au réveil le monde dans lequel je vivais soit changé pour toujours, juste parce que j’avais mal fait ma prière. En réalité, je redoutais le monde qui prenait vie quand je fermais les yeux parce que morte de fatigue je tombais au combat.

Ma chambre devenait une scène digne des plus grands films d’horreur, avec des monstres sur les murs et des racines qui me maintenaient prisonnière au lit. Le cauchemar le plus récurrent était celui où impuissante, je fuyais le sous-sol de notre maison. Poursuivie par une bande de dangereux, je courais vers l’escalier qui soudainement se transformait en escalier roulant qui me faisait faire du surplace. Incapable de me rendre en haut des marches, là où enfin j’aurais pu être sauvée.

La peur de l’abandon

peur enfanceQuand j’y repense, ce que je trouve difficile, c’est de ne pas avoir été rassurée. Mes parents n’ont pas eu les outils et les ressources nécessaires pour m’accompagner dans cette insécurité. La plus grande peur que j’avais, c’était d’être abandonnée. Qu’on me laisse à moi-même, moi, si fragile et sans défense. Pourquoi cette peur ? Parce qu’il s’en passe des choses dans la tête d’un enfant. Il est parfois nécessaire de revenir en arrière et de jouer un grand rôle dans la vie de la petite fille que nous avons été. Si à cette époque, des parents démunis n’ont pu être rassurants pour l’enfant que l’on était, il existe un paquet d’outils concrets et efficaces qui permettent, en pleine conscience,  d’aller porter tout ce dont cette petite fille avait besoin.

Apprivoiser l’anxiété

Opter pour le changement d’histoire personnel en PNL, c’est  choisir un outil ultra simple qui guérit de façon extraordinaire les parties de soi restées blessées. Je ne suis pas demeurée anxieuse, ou plutôt je n’ai pas laissé l’anxiété me détruire la vie. J’ai exploré l’univers de mes peurs jusqu’à être certaine de ne plus en avoir aucune. C’est faux, je ne suis pas guérie à 100 %. Je ne prie plus la nuit, ni le jour. J’ai plutôt tendance à croire que je n’ai pas le contrôle sur grand-chose, encore moins sur la vie des autres. J’aimerais dire que je suis complètement détachée de ces sentiments d’anxiété. Toutefois, je sais que la vie est fragile, alors parfois mon passé revient.

S’outiller grâce à la PNL et l’hypnose

Heureusement, cela ne dure jamais longtemps. J’ai eu la chance en explorant mon intérieur d’apprivoiser ce qui m’empêchait d’être bien. J’ai appris à nommer les choses, à les laisser aller et surtout à voir autrement. Je me suis outillée afin de calmer mon mental et d’avoir des nuits reposantes. J’aime le monde qui prend forme la nuit quand je ferme les yeux. Maintenant, je prends plaisir à me laisser aller dans un sommeil libérateur. Je fais de mes rêves un moment exceptionnel où je peux explorer d’autres univers, d’autres réalités, un monde où tout est possible.

veroniquebuisson

6 Comments
  • Trèd beau témoignage sur la peur. J’ai aussi connu ce sentiment mais à l’âge adulte dans un contexte de violence conjugale. Oui il faut aller chercher de l’aide pour ne pas rester dans cet étau qu’est la peur. Continue ta mission d’aider les gens à vaincre leur peur ou autre sentiment qui gâche leur vie.

    • Merci Lisette ! La peur nous fait parfois fuir, figer et foncer ! Transcender nos peurs permet de se transformer comme être humain!
      Bravo pour avoir su vaincre tes peurs et pour tout ce que tu accomplis dans ta vie !

  • WOW Véronique! Très beau témoignage! Bravo pour tout le travail sur toi et pour l’aide que tu apportes aux autres! Devenir une meilleure personne ce n’est pas une chose simple, tu es un beau modèle ! XXX

    • Merci Lyne pour ce beau commentaire (-: Je sais que toi aussi tu as choisi de voir autrement les choses et de te dépasser comme personne ! Tu y arrives très bien d’ailleurs ! Hâte de lire à nouveau sur le blogue de La Philanthrope ! xxx

  • Ha ben hein! La peur de l’abandon…

    J’ai aussi connu ce sentiment traumatisant. Un jour, j’ai voulu savoir pourquoi. Pourquoi, moi qui est entourée d’une famille aimante et d’amis loyaux, j’ai toujours peur d’être abandonnée, rejetée? Je suis donc allé consulter une hypnothérapeute. Pendant la séance, j’ai vu la petite Stéphanie, en voiture avec Oncle Cléo et tante Sylvia. Je suis attachée dans mon banc d’appoint et je pleure ma vie. Ils m’emmènent à la plage à Old Orchard pour prendre du temps avec moi, mais aussi pour donner du temps à ma maman qui vient d’accoucher de ma p’tite soeur. J’ai 2 ans et demi. Dans ma tête de petite fille, je sais que ma place a été prise et que plus jamais je ne reverrai mes parents…

    Je me souviens de la discussion avec ma mère quand je suis revenue de ma séance d’hypnothérapie. Elle m’a raconté combien j’avais de la peine et que dans mon regard, elle avait sentie qu’elle m’abandonnait. Elle pleurait en me racontant cet événement. Je lui ai dit que je ne lui en voulait pas. Que c’était important qu’elle prenne du temps pour se remettre de l’accouchement. Que maintenant je comprenais et que la petite Stéphanie était maintenant rassurée et en confiance.

    Dès cet instant, j’ai compris que notre cerveau cache des souvenirs tellement profond, qu’on les oublis. Et que ces souvenirs traumatisants laissent une empreinte sur nos comportements, notre cheminement et notre perception des événements. J’ai fait la paix avec tout ça.

    Depuis, je n’ai plus peur de l’abandon. Ni du rejet.
    Et si mon cerveau s’emballe sans raison, je ferme les yeux, je respire, et je dis è la petite Stéphanie que tout va bien aller 🙂

    • Quel beau cadeau que tu as su faire à la petite Stéphanie et à l’adulte qu’elle est devenue. L’hypnose est un moyen puissant pour aller outiller notre passé pour mieux vivre notre présent et s’ancrer pour l’avenir. En effet, notre cerveau est un fin stratège qui permet d’oublier des souvenirs profonds, il s’agit souvent de mécanismes de défenses très utiles. Toutefois, il vient parfois un temps dans notre vie où ces souvenirs veulent refaire surface, c’est à ce moment qu’on doit apprendre à voir autrement et à transformer certaines croyances dans notre esprit qui empêchent à l’occasion notre évolution ! Merci d’avoir partagé cette expérience remplie de sagesse !

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